lunedì 30 settembre 2013

L'été à Dubai, enfer?

Le thermomètre commence juste à descendre, enfin  et je peux me dire : yes, j'ai survécu à mon 1er été à Dubai, supposé être le plus terrible, celui qui fait craquer les expats les plus endurcis!


En effet, cela fait des mois que j'entend ; "cela fait combien de temps, que tu es à Dubai! ok, attend l'été, tu verras, c'est HO-RRI-BLE!!!!".
En gros à Dubai,il y a 2 saisons: la saison chaude, et la saison trop chaude!
Et en effet,il fait trop chaud. un ami m'avait dit "tu verras, c'est quand tu ouvres la fenetre du balcon et que tu as l'impression d'ouvrir la porte du four"...c'est assez bien imagé...autre image: un seche cheveux en position maxi, et qui ne s'arrête pas....bizarre comme sensation. Le pire c'est lorsque de nuit on sort en attendant la fraîcheur....qui ne vient pas....on est juste entouré d'une masse noire, chaude et humide. car c'est 'humidité qui rend cette chaleur insupportable qui fait que l'ôn se sent oppressé aprés 5mn dehors...bref, pas supportable.
 Les 50m de traversée du parking certes sous terrain mais non climatisé deviennent une épreuve de force, la montée des escaliers au soleil un marathon, et notre parcours en exterieur suit de bien curieux detours au fil de l'ombre des buildings!!!

Alors comment on vit? ben on s'adapte... d'abord avec les vêtements larges, légers....mais aussi avec l'echarpe et le gilet à portée de main pour supporter le froid parfois pôlaire des intérieurs climatisés!!!! Aprés des siécles à mourir de chaud sous la tente ou une cahute en bois, les émiratis ont errigé la fraîcheur en comble du luxe et nous contraignent à des températures glaciales dans les malls ou autres lieux publics!
Beaucoup partent aussi, les expat occidentaux, surtout les "femmes de" avec enfants, rentrent  chez eux prendre le frais....les locaux fuient vers la Suisse ou l'Europe! dingue j'ai recu des brochures promotionnelles sur la Suisse et ses glaciers!
Pour ceux qui restent travailler, l'été ressemble en fait à une sorte de période creuse, un moment ou le temps s'arrête, les activités culturelles et sportives sont à l'arrêt...un peu comme notre hiver ou nos sommes contraints par le froid et la pluie à rester dedans,  sauf que le soleil brille derrière les vitres!
bref on s'occuppe, entre activités sportives indoor, balades dans les malls, cinéma, DVD (c'est le moment de s'avaler les séries TV addictives!), spas, massages  et autres douceurs...
Bon, on peut sortir un peu...la piscine est réfrigérée heureusement mais le maillot seche bien vite même à l'ombre et il faut profiter des créneaux d'ombre! nous avons aussi tenté la plage le soir juste avant le coucher du soleil et avons pu barboter pendant au moins 1h, dans une eau bien chaude, pas tres loin de la température corporelle...la petite brise marine nous semblait presque fraiche...pour quelques temps....et puis on sent qu'il faut rentrer!


On a aussi fait comem tout le monde et on s'est évadés! Stefano plus que moi vu qu'il est parti en juin...moi pour juste 3 semaines de vacances...à Bali ou on a eu l'impression de prendre le frais!!!!

Voilà,une période un peu bizarre, mais qui finalement, avec une peu d'organisation et de préparation, se vit ....au final, je ne sais pas ce qui est plus dur, 2 mois de grisaille froide à Paris ou 2 mois d'extrême chaleur...dans tous les cas, quand arrive la belle saison, soit cii l'hiver, on sent les énergies qui se réveillent, l'excitation qui monte d'un cran en se rappelant toutes ces bonnes choses qui nous attendent comme un dînner sur la terrasse désertée depuis juin!



Flashback Musandam!

Dubai, c'est bien joli, mais les escapades à Oman, c'est encore plus sympa pour le we!
Direction la péninsule de Musandam pour un petit week end, juste 3h de route, plein nord!
A peine 45minutes parés avoir quittés la maison, avant Ras al Kaima, on retrouve les dunes bien rouges, et ho, un dromadaire, et ho, un autre troupeau ! joliment dépaysant!









c'est la que l'on réalise ce que pouvait être Dubai avant e boom pétrolier, les gratte ciels jaillis du sable et l'ere moderne de la démesure...un vaste espace bien inhospitalier ou le dromadaire est ton meilleur ami!

Passé Ras el Kaima, ce sont les montagnes qui nous attendent! Superbes paysages mineraux, d'une grande pureté entre montagnes ocres et abruptes d'un côté et mer bleu roy de l'autre....



Passée la frontière omanaise, on sent tout de suite le changement d'ambiance...tout semble plus calme, plus policé, plus organisé...et guère peuplé...on sent que l'on rejoint le bout du monde.




la voiture serpente, jolis points de vue...

Pour dormir, rien de plus simple que de planter la tente sur la plage...c'est beau la sécuri





mais on se la joue un peu aventurier du dimanche!!!

Il fait bien chaud, 1ere vague de chaleur alors que l'on n'est qu'en avril, le sirocco nous chatouille...mais quel spectacle le matin....



l'eau est encore un peu fraiche, mais translucide!




villages isolés

Kasab c'est le chef lieu de Musandam et le port de départ des contrebandiers iraniens qui avec leur hors bord bolide traverse l'etroit passage entre la peninsule arabe et l'Iran, chargés comme des mules, contournant embargo et taxes douaniéres...en plein jour, à la vue de tous...



il fait trop chaud pour nous aventurer en montagne, surtout sans 4x4, on opte pour la journée en boutre, dans les fjords, option relax, et la plus raffraichissante grâce à la brise marine. Sympa comme tout!
Micro villages atteignables uniquement par bateau....largement subventionnés aujourd'hui pour fixer les habitants au moins pendant la saison hivernale. 


Nos amis les dauphins qui se chargent du spectacle en famille!



un peu de snorkelling (non, la photo n'est pas truquée, couleur de malade!)


et voilà une belle escapade nature, dépaysement, grand calme!!!!!



mercoledì 25 settembre 2013

Ramadan time!

Ok ok, il est un peu tard, mais pas question de ne pas revenir sur cette période tres spécifique à Dubai qu'est le Ramadan...
Bon alors, un peu de théorie, le Ramadan c'est THE fête musulmane par excellence, l'un des 5 piliers de l'Islam avec le pelerinage à la Mecque, la charité, la profession de foi et la prière. On utilise d'ailleurs communément l'expression du mois sacré du Ramadan qui dure le temps d'une rotation lunaire. Aussi important que notre Noel ....mais sauf qu'il dure un mois...et je ne parle pas juste de la période shopping préliminaire! . 
On connait généralement le Ramadan pour son jeûne très strict et c'est en effet ce qui caractérise le plus  ouvertement ce commandement: rien ne doit passer entre les lèvres des musulmans du lever au coucher du soleil, que ce soit nourriture, eau, fumée de cigarette et évidemment toute pratique sexuelle...chaud chaud, surtout en été lorsque les journées estivales s'étendent interminables...et qu'il faut attendre patiemment l'appel du muezzin donnant le go! Véridique, les familles attendent, table dressée, à la maison, au restaurant, quasiment la fourchette déjà levée prête à fondre sur les plats garnis! Riez, riez, mais essayer de jeuner une journée entiére  (même pas le petit bonbon ni une olive en passant, rien de rien) et on reparlera! Bon, heureusement il y a des exceptions et les travailleurs sur les chantiers sont exemptés ainsi que les femmes enceintes et les malades. 
Concrètement, à Dubai, on prend les choses au sérieux et cette période rappelle au gentil expatrié qu'il est en terre musulmane malgré les hôtels 5 etoiles servant alcool à  gogo: il est formellement interdit de boire, fumer ou manger en public pendant toute la durée du Ramadan sous peine de se voir infliger une amende sympathiques...ce qui veut dire que restaurants et bars restent porte close pendant les heures diurnes...bon comme on est à Dubai, on n'a tout de même pas oublié le business, et il ne faudrait surtout pas se priver de la consommation des expat qui font tourner la machine...on trouve quand même des arrangements: les restau livrent à domicile, au bureau...et certains opèrent même discrètement derrière des rideaux fermés pour ne pas choquer ou tenter ceux qui jeûnent.




Pour permettre aux musulmans de vivre le plus harmonieusement ce mois sacré, les horaires de travail sont réduits, c'est une obligation légale à laquelle tout employeur doit se tenir...c'est comme cela que dans notre bureau oü seules 2 personnes sur un vingtaine observent le jeune, les horaires furent réduits à 9h-16h...moi benoîtement, je ne pensais pas que les non musulmans allaient suivre ces horaires, sachant que ce n'est pas l'activité qui manque...mais non, les uns plus que les autres, certains à 16h pétante, d'autres un poile plus tard, suivent ce rythme "sacré"...perso, je ne vois pas l'intérêt de me la couler douce pendant un mois pour ensuite bourriner pour rattraper le retard sur les projets, surtout quand on bosse 100% à l'international ou le ramadan n'est pas vraiment une excuse valable...aller, ca doit aussi être cette fichue culture judo-chretienne un poile masochiste....bref, j'ai bossé peinard seule au bureau entre  4 et 6-7 pas mal de soirs! Le rythme global est ralenti, les malls sont vides, l'autouroute est sympathiquement déserte, d'autant que les touristes fuient cette période  et que les expat qui peuvent se le permettre ont quitté la ville à cette époque....
Mais le Ramadan ce n'est pas uniquement le jeûne, c'est aussi un mois dédié à la paix, la charité et globalemement à l'ouverture vers son prochain. A cette époque, les offres de dons pour diverses associations caritatives abondent et c'est plutôt raffraichissant à Dubai ou on a davantage l'habitude de voir promotionner les 4X4 ou les téléphones dernier cri!
Cette table en extérieur sur un parking m'a d'ailleurs marquée et j'ai appris que c'était le restaurant égyptien mitoyen qui l'organisait pour que n'importe qui puisse venir diner gratuitement pour la rupture du jeûne....


C'est donc le mois de la purification par excellence et le jeune entre dans ce cadre: en théorie, il s'agit de manger léger à la rupture du jeûne...en pratique, c'est Byzance! L'occasion de faire la fête, de se réunir en famille, entre amis autour d'une table abondante. Comme toujours ici, le business est à la fête. Les supermarchés étalent leurs promotions et outre les dattes raffinées avec lesquelles on rompt le jeûne, ce sont surtout les produits de base de la cuisine arabe qui sont en promo: bidons d'huile énormes, sacs de farine, riz, on a vite décodé qu'il s'agit d'une fête ou les familles et amis se réunissent! Les restaurants ont aussi bien compris l'opportunité,  offrant des formules Iftar (rupture du jêune) trés alléchantes avec buffets à volonté, musique d'ambiance et grandes tablées. cela permet aussi d'attiere  les non musulmans et de les intégrer à la fête....J'ai fait l'expérience avec une amie et c'est juste hallucinant la montagne de nourriture qui nous est proposée! il y a aussi l'option Suhoor, dernier repas avant le lever du soleil, mais bon, un petit dej gargantuesque à 5h du mat, je passe....
La fin du Ramadan est marqué par la fête de l'Aid, ou rebelote on fait bombance, mais cette fois, de jour également! 

Mais globalement, c'est assez fort que de voir cette communauté musulmane, très cosmopolite ici, entre Arabes, Pakistanais, Turcs, Iraniens unie dans ce respect de ce mois sacré...qui mérite vraiment le respect pour ceux qui le suivent en travaillant sans rechigner ni faire preuve de mauvaise humeur...perso, à peine  je saute le petit dej, je défaille ou abois aprés tout le monde,  donc là, respect....






domenica 28 luglio 2013

Oman, un autre état du Golf

Le moyen Orient est fascinant, et pas très loin de Dubai, Oman est très tentant...Oman, c'est un peu l'anti Dubai...
Un état qui ne s'est pas construit en 50 ans à coup de petro dollars et de marketing, mais qui a une riche histoire et qui sait aujourd'hui combiner héritage historique et culturel et modernité. Pas depuis très longtemps cependant, car il y a 30 ans, Oman c'etait un peu le Moyen Age encore...

Le Sultanat d'Oman compte 3 millions d'habitants aujourd'hui, et à la différence de Dubai et des Emirats Arabes, la grande majorité y est locale: il y a certes des expatriés en provenance du sous continent Indien mais ils représentent une minorité de travailleurs. Cela fait déjà une grande différence une large population...

Sans rentrer dans les détails historiques, Oman  a eu son heure de gloire... comme presque toute nation et , au début du xixe siècle, peu se souviennent qu'Oman était devenu le centre d'un véritable empire colonial, qui s'étendait du Balouchistan à Zanzibar doté d'une culture impérialiste. Le sultanat fut placé de fait sous protectorat britannique de 1891 à 1971, tout en conservant nominalement son indépendance...les années suivantes ne sont guère prospères...mais depuis la prise de pouvoir du Sultan actuel en 1970 (qui a juste viré son père qui était retrograde et conservateur),  Qabus bin Said Al Said, régne un vent de modernisme et de développement économique raisonné: usage des ressources naturelles ( un peu de petrole, semble-til pour encore 30 an, mais surtout du gaz, les réserves étant apparemment inépuisables) pour développer les infrastructures, la santé et l'éducation, forgeant ainsi de nouvelles générations éduquées et prêtes à gérer leur pays. Qabus a entrepris ainsi l'amélioration économique du pays, tout en maintenant la paix avec tous les autres pays du Moyen-Orient. Le réseau électrifié qui atteint même les villages les plus éloignés, l'eau potable, les routes, les établissements publics, tout cela en 40 ans! L'ONU a classé le sultanat parmi les dix pays ayant connu le plus fort développement depuis 1970! 
Au quotidien, le contraste avec Les Emirats Arabes est saisissant: les chauffeurs de taxis, les tours opérateur, les vendeurs dans les supérettes sont Omanais et non indiens...



Details architecturaux, Muscat







Tenue traditionnelle mais portable dernier cri! 
Partie de carte traditionnelle


Oman contraste également par sa capacité à capitaliser sur son patrimoine culturel: les constructions récentes conservent de nombreuses références à l'architecture traditionnelle et demeurent très harmonieuses, parfaitement intégrées aux édifices plus anciens. Bref, plutôt que de tout sacrifier sur l'autel de la modernité et de l'extravagance, Oman a réussi à valoriser un héritage culturel pour le faire revivre au présent...beau pari!













Muscat, la capitale est bien tranquille...le vendredi et le samedi, la corniche est envahie de voitures, de familles en goguette mais on est loin des discotèques ou des bars high tech de Dubai ou d'Abu Dhabi! Rares d'ailleurs sont les établissements qui servent de l'alcool!



La corniche à Muscat



Muscat est tourné vers la mer et très réputé pour son marché au poisson fabuleux; les eaux au confluent du Golf et de l'Océan Indien sont en effet très poissonneuses et on y trouve des thons et des gambas incroyables! 





Même si la côte omanaise est très longue, les montagnes occupent la place principale avec plusieurs massifs dont le Jebel Sham.


Un paysage très minéral, très brut ou les oasis,  offrent un contraste saisissant.





Wadi, piscines d'eau douce bien fraiche!







Culture en terrasse.
Les 4X4 ont remplacé les mules mais les villages sont toujours bien isolés...




On est loin du Maroc, mais la géographie et 'architecture simple et dépouillée me font beaucoup penser au sud marocain...influences arabes?
L avie qotidiene y ressemble d'ailleurs beaucoup: les champs sous les palmiers, les femmes lavant le linge dans la rivière, la petite mosquée locale, les ânes qui passent et les enfants qui courent....





Canaux d'irrigation




Bref, Oman, on adore!!!!

venerdì 26 luglio 2013

Manger à Dubai!

Après travailler...manger...plutôt logique comme enchaînement car il semble bien qu'après travailler, manger soit l'activité la plus populaire à Dubai!
Difficile de recenser exactement le nombre de restaurants mais on serait entre 5 500 et 6000 restaurants...sans compter le nombre de "take away" prêts à livrer à domicile, au bureau, du simple sandwich au menu complet pour 10 personnes!
Dubai met un point d'honneur à être considéré comme l'un des meilleurs endroits au monde ou gouter aux  expériences culinaires les plus pointues, les plus étonnantes avec chefs internationaux étoilés, variations de cuisines de tous les continents dans des lieux tout aussi époustouflants au service impeccable.   Dubai doit être l'une des premières villes au monde pour sa variété culinaire,  plaque tournante des cuisines orientales, européennes, asiatiques, repoussant toujours plus loin l'inconnu.
On rentre même dans le régionalisme, avec pour l'Inde par exemple, des restaurants spécialisés dans la cuisine d'une région particulière.
C'est donc en effet un passe-temps bien sympathique que de voyager dans son assiette et alterner mezzés libanais, thali végétarien indien, sushis, ceviche chilien, curry vert thai,  ou tout simplement une bonne vieille pizza cuite au feu de bois! Nous pouvons aussi alterner côté standing: entre la gargote pakistanaise ou on mange pour 5 euros et le restaurant hébergé dans un hôtel 5 étoiles, il fait bon savourer les ambiances différentes...
Mais il n'y a pas que le restaurant pour voyager culinairement: le dépaysement démarre en faisant ses courses au supermarché! L'approvisionnement reflète la mosaique de peuples présente à Dubai et les allées regrgent de produits asiatiques, européens, américains...chaque nationalité devrait y trouver son bonheur, les grandes marques nationales ont bien là: en cas de nostalgie francophone, une part de Rustique ou du Tartare sur un bout de baguette, de la confiture Bonne Maman, ou du beurre salé Elle&Vire et ca repart!
On s'essaie à cuisiner avec les produits en provenance d'Asie, expériences sympathiques également...
Mais faire les courses relève aussi du casse tête parfois, quand on veut conserver une certaine morale ecologique...qui dit importation du monde entier ne rime pas toujours avec écologiquement correct, surtout pour les produits frais qui doivent immanquablement voyager en avion....envie de salade: euh, la laitue en provenance de France, est ce bien raisonnable? les tomates de Hollande, en avril...pas certaine qu'elles soient bien bonnes...donc on scrute les étiquettes, à la recherche de stomates locales ( tres moches, très bonnes! ), de la roquette locale (pareille, pas un top modèle côté look mais très bon goût), des mangues pakistanaises ou des citrons d'Oman au lieu de ceux d'Australie. J'ai également tenté les petites aubergines indiennes, succulentes...et qui cuisent plus vite!
Mais à Dubai, beaucoup se laissent tenter par la possibilité de se faire livrer les repas: pas de frais de livraison en général, au pire un minimum de commande de 10 euros...et hop on a son repas tout chaud tout prêt qui sonne à la porte, généralement livré pas un indien ou pakistanais arrivé sur son scooter.






Pratique...mais de même, pas vraiment écolo...entre assiettes, couvercles, verts, la quantités de plastique est juste hallucinante..et tout part à la poubelle bien sûr...quand je vois la quantité de travailleurs qui commandent leur déjeuner au bureau, en particulier les Indiens/Pakistanais qui se font livrer leur tali constitué d'une multitude de petits récipients en plastique chacun, chaque midi...je n'ose imaginer la pyramide de plastique..ce n'est pas avec du sable qu'ils devraient construire une nouvelle Palme, mais avec un socle de plastique recyclé!

En attendant, bon appétit, mon curry indien m'attend!






lunedì 8 luglio 2013

Travailler à Dubai!

Bizarre de démarrer un article sur Dubai par la thématique Travail?
Pas tant que cela quand on sait que Dubai compte un peu moins de 2 millions d'habitants mais uniquement 17% de locaux, les  Emiratis...les 83% qui constituent la majorité de la population sont des expatriés, et leur famille, mais quand on sait que les femmes ne représentent que 29% de la population totale, on a vite fait de comprendre qu'une grande majorité de la population est composée de travailleurs masculins...surtout asiatiques, à 85%.









Dubai a beau mettre en avant son potentiel touristique et attirer des touristes toujours plus nombreux chaque année, attirés par la promesse d'un soleil toujours au rendez-vous (je confirme), de plages paradisiaques (si on a les moyens des plages privées), de temples du shopping (confirmé!), et globalement de paradis des superlatifs, la grande majorité des gens que vous croisez ici sont là pour une unique raison: travailler. Certes, certains restent davantage, se plaisent séduits par une plus grande liberté d'expression (les pays venant de pays Arabes moins conciliants), plus de sécurité pour leur famille, plus de services pour une vie confortable, ou tout simplement plus de soleil et une vie plus fun (les Britanniques! ) ..mais tous sont généralement venus pour une seule et unique raison: travailler.
Pas beaucoup de cheveux gris d'ailleurs à Dubai: les seniors sont peu visibles..

C'est important pour comprendre la dynamique de Dubai: on sent ici une vraie atmosphère bouillonnante d'activité, qui me fait un peu penser à Paris...les marchés et les 35h en moins. Les gens s'activent, bossent tard, longtemps. On est là pour tenter sa chance, monter un business, profiter de la dynamique locale ou bien développer le business à l'Est ou au Sud, en travaillant sur les gros potentiels de développement sur l'Asie ou l'Afrique (moi par exemple!).
A la base, il y a des avantages fiscaux pour attirer les investisseurs. Et le fait qu'officiellement, il n'y ai pas d'impôts sur le revenu est également un excellent facteur pour attirer des salariés des grands groupes...surtout les hauts profils. Et  puis la situation géographique entre Europe, Asie et Afrique est aussi un facteur important, on se sent au milieu du monde ou se situe la croissance économique. Bref Dubai offre un terreau fertile pour les grands groupes économiques..attire de nouveaux investissements, des salariés...qui créent une demande pour l'immobilier, une activité de services à la personne, de loisirs etc...et voilà comment on se retrouve avec un Dubai ou l'activité explose, les sociétés de service qui bourgeonnent, ou tout le monde tente sa chance telle la demande est grande.

Bon, cela semble un peu idyllique tout cela...
En réalité, à première vue, ce n'est pas aussi rose. Le coût de la vie est élevé à Dubai et les petits salaires doivent se farcir de longs trajets en métro ou voiture ne pouvant se permettre les loyers élevés des quartiers ou l'activité se concentre. Il y  règne surtout une vraie disparité en terme de salaires qui coexiste malheureusement avec une disparité raciale; évidemment, il n'y a pas de salaire minimum ( en Suisse non plus d'ailleurs) mais en synthèse, mieux vaut être européen expatrié que travailleur indien ou pire bengali. Entre les 20 000Euros d'un top manager et les 300 Euros d'un travailleur du bâtiment ou d'un serveur dans l'hôtellerie, on est sur des planètes différentes...mais le prix du kilo de riz est plus ou moins le même...

Ouvriers du bâtiment faisant la sieste pendant la canicule estivale. 

Certes, la grande majorité des travailleurs à Dubai sont ici parce qu'ils gagnent davantage que dans leur pays et réussissent à soutenir leur famille restée au pays. Mais cela veut dire pour tant d'eux partager une chambre avec 4-6 autres personnes, ne pas dépenser autre que le minimum pour manger ...bon, en même temps, si on veut être cynique, vu qu'ils travaillent 6 jours sur 7, au moins10h par jour avec au bas mot 1h de trajet matin et soir, ils n'ont guère le temps de dépenser leur salaire....et globalement, ils ont choisi d'être ici pour soutenir leur famille, permettre aux enfants d'aller à l'école ou d'amasser un pécule pour démarrer une nouvelle activité chez eux... c'est dur ici, mais souvent moins que dans leur propore pays ou chômage (non rémunéré) ou salaires encore plus bas les attendent...


Même la loi à Dubai ne laisse pas la place aux non travailleurs si ce n'est les "pièce rapportées", les femmes de (plus rarement, "mari de" ) ou "enfants de" travailleurs....pour vivre ici, il faut un visa de travail ou bien un sponsor...qui est généralement un employeur. A la retraite, enfin, quand on ne peut plus travailler, c'est "merci, au revoir". à priori,  je n'ai pas entendu parler de "visa retraités"!
Pour l'instant, ce n'est pas bien grave: les travailleurs actuels n'ont qu'une envie, c'est rentrer chez eux ou ils ont grandi. Mais dans 20, 30ans, qu'en sera t il de la 2éme génération, ces enfants d'Indiens, de Pakistanais qui sont nés ou simplement ont grandi à Dubai et y passé le plus clair de leur vie? Les Emirats Arabes rénoveront ils leur politique d'immigration pour ne plus permettre qu'à des expatriés travailleurs de vivre sur leur territoire?



Bon, aller, moi je vais finir ma projection de croissance africaine à 5 ans!