domenica 28 luglio 2013

Oman, un autre état du Golf

Le moyen Orient est fascinant, et pas très loin de Dubai, Oman est très tentant...Oman, c'est un peu l'anti Dubai...
Un état qui ne s'est pas construit en 50 ans à coup de petro dollars et de marketing, mais qui a une riche histoire et qui sait aujourd'hui combiner héritage historique et culturel et modernité. Pas depuis très longtemps cependant, car il y a 30 ans, Oman c'etait un peu le Moyen Age encore...

Le Sultanat d'Oman compte 3 millions d'habitants aujourd'hui, et à la différence de Dubai et des Emirats Arabes, la grande majorité y est locale: il y a certes des expatriés en provenance du sous continent Indien mais ils représentent une minorité de travailleurs. Cela fait déjà une grande différence une large population...

Sans rentrer dans les détails historiques, Oman  a eu son heure de gloire... comme presque toute nation et , au début du xixe siècle, peu se souviennent qu'Oman était devenu le centre d'un véritable empire colonial, qui s'étendait du Balouchistan à Zanzibar doté d'une culture impérialiste. Le sultanat fut placé de fait sous protectorat britannique de 1891 à 1971, tout en conservant nominalement son indépendance...les années suivantes ne sont guère prospères...mais depuis la prise de pouvoir du Sultan actuel en 1970 (qui a juste viré son père qui était retrograde et conservateur),  Qabus bin Said Al Said, régne un vent de modernisme et de développement économique raisonné: usage des ressources naturelles ( un peu de petrole, semble-til pour encore 30 an, mais surtout du gaz, les réserves étant apparemment inépuisables) pour développer les infrastructures, la santé et l'éducation, forgeant ainsi de nouvelles générations éduquées et prêtes à gérer leur pays. Qabus a entrepris ainsi l'amélioration économique du pays, tout en maintenant la paix avec tous les autres pays du Moyen-Orient. Le réseau électrifié qui atteint même les villages les plus éloignés, l'eau potable, les routes, les établissements publics, tout cela en 40 ans! L'ONU a classé le sultanat parmi les dix pays ayant connu le plus fort développement depuis 1970! 
Au quotidien, le contraste avec Les Emirats Arabes est saisissant: les chauffeurs de taxis, les tours opérateur, les vendeurs dans les supérettes sont Omanais et non indiens...



Details architecturaux, Muscat







Tenue traditionnelle mais portable dernier cri! 
Partie de carte traditionnelle


Oman contraste également par sa capacité à capitaliser sur son patrimoine culturel: les constructions récentes conservent de nombreuses références à l'architecture traditionnelle et demeurent très harmonieuses, parfaitement intégrées aux édifices plus anciens. Bref, plutôt que de tout sacrifier sur l'autel de la modernité et de l'extravagance, Oman a réussi à valoriser un héritage culturel pour le faire revivre au présent...beau pari!













Muscat, la capitale est bien tranquille...le vendredi et le samedi, la corniche est envahie de voitures, de familles en goguette mais on est loin des discotèques ou des bars high tech de Dubai ou d'Abu Dhabi! Rares d'ailleurs sont les établissements qui servent de l'alcool!



La corniche à Muscat



Muscat est tourné vers la mer et très réputé pour son marché au poisson fabuleux; les eaux au confluent du Golf et de l'Océan Indien sont en effet très poissonneuses et on y trouve des thons et des gambas incroyables! 





Même si la côte omanaise est très longue, les montagnes occupent la place principale avec plusieurs massifs dont le Jebel Sham.


Un paysage très minéral, très brut ou les oasis,  offrent un contraste saisissant.





Wadi, piscines d'eau douce bien fraiche!







Culture en terrasse.
Les 4X4 ont remplacé les mules mais les villages sont toujours bien isolés...




On est loin du Maroc, mais la géographie et 'architecture simple et dépouillée me font beaucoup penser au sud marocain...influences arabes?
L avie qotidiene y ressemble d'ailleurs beaucoup: les champs sous les palmiers, les femmes lavant le linge dans la rivière, la petite mosquée locale, les ânes qui passent et les enfants qui courent....





Canaux d'irrigation




Bref, Oman, on adore!!!!

venerdì 26 luglio 2013

Manger à Dubai!

Après travailler...manger...plutôt logique comme enchaînement car il semble bien qu'après travailler, manger soit l'activité la plus populaire à Dubai!
Difficile de recenser exactement le nombre de restaurants mais on serait entre 5 500 et 6000 restaurants...sans compter le nombre de "take away" prêts à livrer à domicile, au bureau, du simple sandwich au menu complet pour 10 personnes!
Dubai met un point d'honneur à être considéré comme l'un des meilleurs endroits au monde ou gouter aux  expériences culinaires les plus pointues, les plus étonnantes avec chefs internationaux étoilés, variations de cuisines de tous les continents dans des lieux tout aussi époustouflants au service impeccable.   Dubai doit être l'une des premières villes au monde pour sa variété culinaire,  plaque tournante des cuisines orientales, européennes, asiatiques, repoussant toujours plus loin l'inconnu.
On rentre même dans le régionalisme, avec pour l'Inde par exemple, des restaurants spécialisés dans la cuisine d'une région particulière.
C'est donc en effet un passe-temps bien sympathique que de voyager dans son assiette et alterner mezzés libanais, thali végétarien indien, sushis, ceviche chilien, curry vert thai,  ou tout simplement une bonne vieille pizza cuite au feu de bois! Nous pouvons aussi alterner côté standing: entre la gargote pakistanaise ou on mange pour 5 euros et le restaurant hébergé dans un hôtel 5 étoiles, il fait bon savourer les ambiances différentes...
Mais il n'y a pas que le restaurant pour voyager culinairement: le dépaysement démarre en faisant ses courses au supermarché! L'approvisionnement reflète la mosaique de peuples présente à Dubai et les allées regrgent de produits asiatiques, européens, américains...chaque nationalité devrait y trouver son bonheur, les grandes marques nationales ont bien là: en cas de nostalgie francophone, une part de Rustique ou du Tartare sur un bout de baguette, de la confiture Bonne Maman, ou du beurre salé Elle&Vire et ca repart!
On s'essaie à cuisiner avec les produits en provenance d'Asie, expériences sympathiques également...
Mais faire les courses relève aussi du casse tête parfois, quand on veut conserver une certaine morale ecologique...qui dit importation du monde entier ne rime pas toujours avec écologiquement correct, surtout pour les produits frais qui doivent immanquablement voyager en avion....envie de salade: euh, la laitue en provenance de France, est ce bien raisonnable? les tomates de Hollande, en avril...pas certaine qu'elles soient bien bonnes...donc on scrute les étiquettes, à la recherche de stomates locales ( tres moches, très bonnes! ), de la roquette locale (pareille, pas un top modèle côté look mais très bon goût), des mangues pakistanaises ou des citrons d'Oman au lieu de ceux d'Australie. J'ai également tenté les petites aubergines indiennes, succulentes...et qui cuisent plus vite!
Mais à Dubai, beaucoup se laissent tenter par la possibilité de se faire livrer les repas: pas de frais de livraison en général, au pire un minimum de commande de 10 euros...et hop on a son repas tout chaud tout prêt qui sonne à la porte, généralement livré pas un indien ou pakistanais arrivé sur son scooter.






Pratique...mais de même, pas vraiment écolo...entre assiettes, couvercles, verts, la quantités de plastique est juste hallucinante..et tout part à la poubelle bien sûr...quand je vois la quantité de travailleurs qui commandent leur déjeuner au bureau, en particulier les Indiens/Pakistanais qui se font livrer leur tali constitué d'une multitude de petits récipients en plastique chacun, chaque midi...je n'ose imaginer la pyramide de plastique..ce n'est pas avec du sable qu'ils devraient construire une nouvelle Palme, mais avec un socle de plastique recyclé!

En attendant, bon appétit, mon curry indien m'attend!






lunedì 8 luglio 2013

Travailler à Dubai!

Bizarre de démarrer un article sur Dubai par la thématique Travail?
Pas tant que cela quand on sait que Dubai compte un peu moins de 2 millions d'habitants mais uniquement 17% de locaux, les  Emiratis...les 83% qui constituent la majorité de la population sont des expatriés, et leur famille, mais quand on sait que les femmes ne représentent que 29% de la population totale, on a vite fait de comprendre qu'une grande majorité de la population est composée de travailleurs masculins...surtout asiatiques, à 85%.









Dubai a beau mettre en avant son potentiel touristique et attirer des touristes toujours plus nombreux chaque année, attirés par la promesse d'un soleil toujours au rendez-vous (je confirme), de plages paradisiaques (si on a les moyens des plages privées), de temples du shopping (confirmé!), et globalement de paradis des superlatifs, la grande majorité des gens que vous croisez ici sont là pour une unique raison: travailler. Certes, certains restent davantage, se plaisent séduits par une plus grande liberté d'expression (les pays venant de pays Arabes moins conciliants), plus de sécurité pour leur famille, plus de services pour une vie confortable, ou tout simplement plus de soleil et une vie plus fun (les Britanniques! ) ..mais tous sont généralement venus pour une seule et unique raison: travailler.
Pas beaucoup de cheveux gris d'ailleurs à Dubai: les seniors sont peu visibles..

C'est important pour comprendre la dynamique de Dubai: on sent ici une vraie atmosphère bouillonnante d'activité, qui me fait un peu penser à Paris...les marchés et les 35h en moins. Les gens s'activent, bossent tard, longtemps. On est là pour tenter sa chance, monter un business, profiter de la dynamique locale ou bien développer le business à l'Est ou au Sud, en travaillant sur les gros potentiels de développement sur l'Asie ou l'Afrique (moi par exemple!).
A la base, il y a des avantages fiscaux pour attirer les investisseurs. Et le fait qu'officiellement, il n'y ai pas d'impôts sur le revenu est également un excellent facteur pour attirer des salariés des grands groupes...surtout les hauts profils. Et  puis la situation géographique entre Europe, Asie et Afrique est aussi un facteur important, on se sent au milieu du monde ou se situe la croissance économique. Bref Dubai offre un terreau fertile pour les grands groupes économiques..attire de nouveaux investissements, des salariés...qui créent une demande pour l'immobilier, une activité de services à la personne, de loisirs etc...et voilà comment on se retrouve avec un Dubai ou l'activité explose, les sociétés de service qui bourgeonnent, ou tout le monde tente sa chance telle la demande est grande.

Bon, cela semble un peu idyllique tout cela...
En réalité, à première vue, ce n'est pas aussi rose. Le coût de la vie est élevé à Dubai et les petits salaires doivent se farcir de longs trajets en métro ou voiture ne pouvant se permettre les loyers élevés des quartiers ou l'activité se concentre. Il y  règne surtout une vraie disparité en terme de salaires qui coexiste malheureusement avec une disparité raciale; évidemment, il n'y a pas de salaire minimum ( en Suisse non plus d'ailleurs) mais en synthèse, mieux vaut être européen expatrié que travailleur indien ou pire bengali. Entre les 20 000Euros d'un top manager et les 300 Euros d'un travailleur du bâtiment ou d'un serveur dans l'hôtellerie, on est sur des planètes différentes...mais le prix du kilo de riz est plus ou moins le même...

Ouvriers du bâtiment faisant la sieste pendant la canicule estivale. 

Certes, la grande majorité des travailleurs à Dubai sont ici parce qu'ils gagnent davantage que dans leur pays et réussissent à soutenir leur famille restée au pays. Mais cela veut dire pour tant d'eux partager une chambre avec 4-6 autres personnes, ne pas dépenser autre que le minimum pour manger ...bon, en même temps, si on veut être cynique, vu qu'ils travaillent 6 jours sur 7, au moins10h par jour avec au bas mot 1h de trajet matin et soir, ils n'ont guère le temps de dépenser leur salaire....et globalement, ils ont choisi d'être ici pour soutenir leur famille, permettre aux enfants d'aller à l'école ou d'amasser un pécule pour démarrer une nouvelle activité chez eux... c'est dur ici, mais souvent moins que dans leur propore pays ou chômage (non rémunéré) ou salaires encore plus bas les attendent...


Même la loi à Dubai ne laisse pas la place aux non travailleurs si ce n'est les "pièce rapportées", les femmes de (plus rarement, "mari de" ) ou "enfants de" travailleurs....pour vivre ici, il faut un visa de travail ou bien un sponsor...qui est généralement un employeur. A la retraite, enfin, quand on ne peut plus travailler, c'est "merci, au revoir". à priori,  je n'ai pas entendu parler de "visa retraités"!
Pour l'instant, ce n'est pas bien grave: les travailleurs actuels n'ont qu'une envie, c'est rentrer chez eux ou ils ont grandi. Mais dans 20, 30ans, qu'en sera t il de la 2éme génération, ces enfants d'Indiens, de Pakistanais qui sont nés ou simplement ont grandi à Dubai et y passé le plus clair de leur vie? Les Emirats Arabes rénoveront ils leur politique d'immigration pour ne plus permettre qu'à des expatriés travailleurs de vivre sur leur territoire?



Bon, aller, moi je vais finir ma projection de croissance africaine à 5 ans!